Un minimum de dix lignes pour nous narrer l'histoire de votre personnage. Les événements marquants de sa vie, les moments à retenir, ses souvenirs, ce qui fait qu'il est, ce qu'il est aujourd'hui.

On ne devient pas professeur par hasard. On le devient par vocation.

Reste à savoir comment j’en suis arrivé là. Je ne pense pas être devenu professeur par facilité, par aisance, par sécurité. Non, rien de tout ça, vraiment. C’est la seule chose que je pouvais – que je devais – faire. Enseigner ce que j’ai appris. D’aussi loin que je me souvienne… oui, d’aussi loin, j’ai toujours voulu faire prof. Toujours ! Je n’ai jamais rêvé, comme les gamins du voisinage, de devenir le prochain ballon d’or – une récompense humaine pour un sport humain qu’on appelle football – ou de changer la face du monde en étant un héros. Non, jamais tous ces délires hors du commun et inatteignables ne m’ont effleuré l’esprit. Quand j’étais môme, je posais beaucoup de questions. Je voulais tout savoir, sur tout, et j’avais l’impression qu’on ne me répondait jamais avec assez de détails, ou de certitude. Et je boudais quand on m’offrait autre chose qu’un livre… ouais, ça peut paraître fou… mais je dévorais tous les bouquins qui me passaient sous les yeux. D’abord, j’ai appris à lire, tout seul, à l’âge de trois ans et demi. Ça vous paraît tôt ? C’est normal, en général, on apprend à cinq ans… voire plus tard… et même certains adultes ne savent pas. D’ailleurs, c’est une injustice terriblement triste… Bref, je ne vais pas refaire le monde tout seul, je sais bien. Même si j’essaye, de temps en temps ! Les livres donc, une passion dévorante ! Et tous les styles hein ! Romans, historiques, philosophiques, mathématiques, sportifs… de tout ! Mais j’avoue, j’ai toujours eu une préférence pour les manuels d’Histoire… L’Histoire, c’est tout ! C’est notre passé, notre présent et notre avenir ! C’est le fil qui conduit à tous nos choix, à tous nos goûts, à toutes nos passions ! On ne peut pas détester l’Histoire ! Regardez… quelqu’un qui vénère le football… eh bien il s’intéresse forcément à l’Histoire ! Ne serait-ce qu’au travers des grands événements, des meilleurs joueurs, des buts incontournables, des changements dans la manière de jouer… Tout a un lien avec l’Histoire ! TOUT !

Je me souviens, quand j’étais petit… le premier livre que l’on m’a acheté, c’était un truc pour bébés absolument ridicule. Où on voulait m’apprendre les mots de base de ma langue maternelle. J’ai boudé, et je crois que c’est mon oncle qui m’a collé une gifle. Ça aurait probablement coupé l’envie de faire la tête à n’importe quel gosse. Surtout qu’il avait des mains… monstrueuses… mais j’ai continué. Je me suis même levé, pour lui donner un coup de pied ridicule dans sa chaussure, avant de jeter ce « livre » idiot et d’aller chercher quelque chose qui était plus à mon niveau. J’étais malheureusement trop petit pour attraper le gros grimoire de la quatrième étagère de notre bibliothèque… celui qui m’avait tapé dans l’œil… celui que je rêvais de lire dans mon sommeil… celui que j’aurais bien parcouru en cachette… alors à défaut de pouvoir satisfaire l’un de mes désirs les plus chers, j’ai attrapé un livre qui était accessible pour ma petite taille. Un manuscrit qui racontait l’histoire d’un Ecossais, William Wallace. Beaucoup le connaissent sous le surnom de « Braveheart ». Je crois que ça a soufflé tous les adultes, de me voir faire ça. Si je me souviens bien, ma mère a voulu me l’arracher des mains, craignant que je ne l’abîme, sachant que c’était un des livres préférés de mon père, humain, et passionné par l’Histoire de son pays. Mon père l’en a empêché. Enfin, je ne suis pas certain que tout se soit déroulé exactement comme ça, mais c’est ainsi dans mes souvenirs. J’ai ouvert la première page, et j’ai lu à voix haute. Un ton de défi. Un coup d’œil rapide à mon oncle, afin d’être certain qu’il comprenait que je n’étais pas l’imbécile qu’il avait pu penser que je fus. Je n’ai pas pensé à regarder mon père ce soir-là. J’aurais du… j’aurais su si ma mère me mentait quand elle me disait ensuite qu’il avait pleuré d’émotion. Personnellement, je n’ai jamais vu mon père pleurer de sa vie. Alors, c’est quelque chose que je ne croirai jamais, je pense. Et maintenant, il est trop tard pour le lui demander…

De mon enfance, il y a bien des choses qui seraient à raconter… mais si je me passionne pour l’Histoire, je n’apprécie guère de raconter la mienne… il y a quelques bribes que je veux bien dévoiler. Par exemple, les séjours en France. Ou encore, les excellents résultats dans ma matière favorite. Aussi, la découverte de mes pouvoirs. Une réjouissance pour ma mère, une indifférence pour mon père, cette découverte ! Encore une fois, j’ai été un précoce. Même pas six ans, et déjà je faisais preuve de certaines capacités extraordinaires. Une chance pour mes parents, j’étais assez intelligent pour ne pas montrer mes petits talents à tout le monde dans la rue. Ma mère m’avait déjà expliqué qu’on brûlait les sorciers, fut un temps. D’ailleurs, j’avais commencé à lire plusieurs documents concernant les chasses aux sorcières de par le monde. Le seul endroit où il n’était pas vraiment dangereux d’avoir des pouvoirs, c’était sur le continent le plus défavorisé de la planète… étrange… mais c’était du à des croyances ancestrales. Comme quoi, la technologie ça peut rendre plus aveugle et peureux que la pauvreté ! D’ailleurs, toutes ces informations m’ont conduit en Afrique pendant mes études. Un continent que j’ai adoré, qui m’a fait rêver… et où j’ai rencontré un camarade qui ne me quitte plus et qui me paraît souvent plus intelligent que le reste du monde : Louxor. Un galago, petit animal proche du singe, avec de gros yeux globuleux, particulièrement perspicace, qui m’a mis le grappin dessus en Egypte, au temple de Louxor d’où son nom, et qui ne m’a plus quitté. Pour mon plus grand bonheur ! J’adore cet animal ! Et quelque chose que je n’arrive pas à m’expliquer, encore aujourd’hui, c’est le seul être vivant sur cette planète qui est insensible à mon talent particulier. Le seul ! Tous les autres que j’ai croisés, sorciers ou humains, personnes ou animaux, aucun n’a pu résister à mon don.

Ah oui. Je suis chronokinésiste. Pour faire simple, je contrôle l’écoulement du temps. Le temps, c’est une VHS, et moi, je suis un magnétoscope. Pour schématiser, bien sûr. En gros, je suis capable de mettre la vie sur pause, de la faire revenir en arrière, de la faire aller en avant, d’accélérer et de ralentir son cheminement… tout ça, quoi ! Les gens ne s’en rendent pas compte, et c’est sans doute le plus intéressant ! Je suis le seul à ne pas être soumis à l’écoulement du temps que je choisis. Mon rythme reste le même. Enfin, j’étais le seul… maintenant, c’est aussi le cas de Louxor. Même si je ne m’en sers jamais de manière très utile, j’aime énormément mon don. Je trouve ça cocasse, que ce soit tombé sur moi, le féru d’Histoire. Maîtriser l’écoulement du temps quand justement on l’enseigne… Parfois, je me surprends à imaginer toutes les situations et enchaînements que mon intervention aurait pu provoquer au cours de l’Histoire… et quand je regarde les infos – j’ai quelques manies humaines encore aujourd’hui – je regrette parfois de n’avoir pas été à tel endroit à tel moment. Mais après tout, il faut que je garde les pieds sur terre. Je ne suis pas là pour changer le monde, je sais. Alors je me contente de faire ce que je peux à mon échelle, en enseignant quoi. Mon but, c’est que mes étudiants réfléchissent davantage à leur vie, à leur monde, à l’impact de leur vie sur leur monde. Parce que c’est ça, l’Histoire… les conséquences de quelques actions menées dans une vie.

La personnalité est la garde-robe du moi.

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Le passé a forgé votre personnage, dites nous à présent ici qui il est réellement. Son caractère, ses gouts, ses envies, sa personnalité, son rôle, son but. Un minimum de dix lignes également.

– Sociable ; il dit bonjour à tout le monde, il connaît tout le monde, il apprécie tout le monde ; il se fait des amis n’importe où ; il peut communiquer avec n’importe qui ; il sait briser la glace en toutes circonstances ; il dépasse les codes sociaux et les tenues de convention ; il n’est pas un bonbon dans un emballage ; il est lui-même dans tous les cas ; et les gens adorent ça !
– Insensible ; il ne dit jamais ce qu’il ressent, et c’est parce qu’il ne ressent rien (qui peut croire une idiotie pareille ?!) ; il n’a jamais été amoureux, et il ne peut pas tomber amoureux (quelle ineptie !) ; les insultes et les moqueries glissent sur lui comme le vent (ça, au moins, c’est vrai) ; il se contrefiche de ce que peuvent bien penser les gens de lui, il vit, et c’est ça l’essentiel !
– Patient ; c’est incroyable comme il peut se montrer patient en toutes circonstances… il ne crie jamais, attend toujours avec indifférence, est capable d’expliquer quinze fois la même chose sans s’énerver, et d’ailleurs il ne hurle jamais contre ces andouilles d’automobilistes qui ne savent pas conduire (monsieur a son permis de voiture, un truc typiquement humain encore) ; il n’est jamais stressé par un retard, il n’est jamais impatient de découvrir quelque chose, il sait que tout arrive à point à qui sait attendre.
– Pragmatique ; terre à terre, devrait-on dire ; un réaliste, parfois désabusé, mais qui ne laisse tout de même pas place au fatalisme dans sa vision des choses et du monde ; seulement, il a étudié suffisamment l’Histoire pour constater que l’univers est réglé par certains événements inconditionnels, intemporels, et qu’on ne change pas le plus profond de l’humanité par des cours…
– Peu influençable ; pour quelqu’un qui a étudié l’Histoire, et qui a donc vu à quel point les hommes peuvent moduler à leur sauce n’importe quel événement, il sait bien qu’on ne peut pas croire tout et n’importe quoi… il s’est forgé son propre esprit critique, ses propres opinions, et on ne peut pas le berner et l’influencer à sa guise ! ce qu’il voudrait, c’est enseigner cela à ses étudiants, qu’eux aussi soient capables de juger par eux-mêmes !
– Pudique ; ooooh, comme c’est attendrissant ! avec un corps pareil, et une bouille d’ange, monsieur est pudique ! il déteste rougir (il a même tendance à figer le temps pour qu’on ne s’en rende pas compte) et il a énormément de mal à se trimballer en petite tenue devant quiconque… il préfère lumière éteinte, et c’est à n’y rien comprendre, parce que franchement, quand on fait tomber la serviette par inadvertance… grrrr !
– Bavard ; mais arrêtez le ! il parle trop, trop trop ! bon d’accord… on n’a jamais vraiment envie de l’interrompre, tellement tout ce qu’il dit a de l’intérêt… et puis, sortant de sa merveilleuse bouche, ça donne même envie d’en entendre davantage ! mais tout de même, quel moulin à paroles !
– Passionné ; quelqu’un n’aime pas l’Histoire ? vous allez changer d’avis ! ce mec est passionnant et passionné ! de toute manière, ça se sent tout de suite… quand on enseigne, il faut aimer ce que l’on enseigne… le charme opère alors de lui-même ! il apporte tellement de détails, tellement d’anecdotes, et raconte les choses avec tellement d’engouement ! non, il n’y aura pas que les filles pour apprécier son cours (son corps) mais il y aura également les messieurs, car ils accorderont un nouveau sens au mot « Histoire ».
– Intelligent ; et ça se lit sur son visage, ça se lit dans son regard… pas professeur pour rien, pourrait-on dire, mais l’ennui c’est que bien souvent les professeurs sont idiots ; non pour lui, il faut davantage s’orienter sur sa vie que sur sa profession, même si l’une a conduit à l’autre ; précoce, vif d’esprit, curieux de tout, passionné, intéressé par tout, beaucoup de voyages à son actif, et puis l’Histoire qui a quand même inondé son esprit de vérités… un esprit brillant !
– Charmant ; mamamiaaaa ! il est à croquer ! et puis, il le sait, il le sent… ce charisme qui se dégage de sa personne, comme s’il était lumineux et envoûtant… on dirait qu’il crie « mangez moi, mangez moi, mangez moi » à chaque pas qu’il fait ! à tomber… on voudrait résister, car on se rend bien compte qu’il est conscient de cela et qu’il en joue… et en même temps, on a juste envie d’avoir la chance de lui tomber dans les bras, ne serait-ce qu’une fois !
– Autoritaire ; quelqu’un avait l’intention de faire le chahut ? loupé ! ce type dégage une sorte d’autorité naturelle, presque effrayante… ça va de paire avec ce charisme fou, et cet air passionné ! on n’a jamais vu bazar dans sa classe, et on ne l’imaginerait même pas ! quand certains songent seulement à faire la fiesta en Histoire, ils se retrouvent à la porte sans comprendre (temps figé, corps déplacé, porte refermée, temps défigé !) ; et voilà tout !
– Coureur de jupons ; vous avez vu sa gueule ? évidemment que c’est un collectionneur ! et que les étudiantes se réjouissent, l’âge lui importe peu… il n’est pas difficile quand il s’agit de vérifier son potentiel séduction (problème pour ces mêmes étudiantes : il le vérifie à longueur de temps, donc surtout ne vous laissez pas envahir par un sentiment douloureux qu’on appelle l’A.) ; à noter que s’il a un certain orgueil à s’amuser avec la jeunesse, il apprécie davantage flirter avec les vraies femmes (les adultes donc) !

Il faut vivre pour écrire, et non pas écrire pour vivre.

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15 lignes. Un exemple de rp, des mots écrits , seulement écrire.

« Allo ? qui ? non désolé, vous vous êtes trompée de numéro… non je ne suis pas Drew McLean… oui c’est une erreur… puisque je vous dis que vous faites erreur ! mademoiselle, désolé, mais le goujat que vous insultez n’est pas à ce numéro… il a du changer… oui, désolé… je comprends tout à fait, mais c’est une erreur, au revoir… » et il raccroche le portable.

Après un instant à contempler le petit bijou de technologie, il le retourne, enlève la coque, retire la carte SIM, puis s’en débarrasse. C’est devenu difficile de conquérir pour une nuit… elles ont toujours trop tendance à croire qu’avoir un rapport une fois signifie entamer une histoire pour la vie. Est-ce la société qui les rend toutes névrosées, comme ça ?! Il est bien incapable de comprendre, et à vrai dire, il n’a pas l’intention de tergiverser bien longtemps. C’est plus simple de changer de numéro. Ou alors, de jeter le téléphone, et d’utiliser les méthodes plus fiables de la sorcellerie. Mais il n’y peut rien, il est en partie humain, et il apprécie ce côté de son histoire personnelle. Jamais il ne renierait l’une ou l’autre de ses origines !

Bien sûr, on pourrait se demander : mais pourquoi donne-t-il son vrai numéro à toutes les filles qu’il rencontre ? La réponse est pourtant évidente ! Si jamais il était tenté de passer une autre nuit avec la même fille… il préfère que ce soit elle qui appelle – lui n’est pas accro, lui ne rappelle pas, jamais – et il se fait plaisir. Si jamais elle ne le recontacte pas ? Oh là ! Pas de panique, il s’en contrefiche, il en trouve à la pelle, des demoiselles ! Goujat ? Certainement. Insensible ? Il le revendique ! Que voulez-vous, c’est ainsi. Il est un peu adulescent, incapable de se poser, un rien instable, et trop amoureux des femmes pour tomber dingue d’une seule. Pardon ? ça changera ? Oh, peut-être un jour. Mais on n’y est pas encore !

Le Don Juan avance le long de la plage, et rejoint la jolie brune qui lui fait signe. « C’était qui ? » demande-t-elle d’une voix qui se veut sensuelle et coquine. « Une erreur. » répond-il de façon plutôt sèche, histoire de rappeler à cette jeune femme qu’ils ne sont là que pour le plaisir, et pas pour envisager une quelque durée dans leur relation. Elle hausse les épaules, rejette ses longs cheveux en arrière de façon admirablement sexy, et l’entraîne vers un coin ombragé. Il se laisse à peu près faire, sachant qu’une fois encore, il a gagné.